Un bon bol de chicken noodles soup au petit dej et me voici parti. J'ai décidé de gravir la montagne jusqu'à un point de vue appelé très sobrement view point . Vous voyez le genre de ballade jusqu'au sommet d'un truc tellement haut qu'il a du mal à émerger des nuages le matin. Inconscient que je suis de partir vers 9h quand la température est déjà haute. Bah, me rassurais-je, dans le sous-bois il fera bien frais..
La montée est raide
Soit je deviens vieux soit c'est dur même pour les jeunes.
Au bout de la première demi heure de montée, je me suis dit ''c'est dur quand même! Hard and hot ! Surement aussi pour les jeunes..''
Arrivé la seconde demi heure, montée un peu plus abrupte dans la foret, je me suis dit ''là non, c'est moi qui suis vieux, je vais mourir sur le chemin...'' je souffle fort, mon cœur bat à 3600 tours minutes (64 giga bits), toute ma belle sueur tombe telle les chutes du Niagara. Poc poc poc !! les gouttes tombent de mon nez. Mon T-shirt et mon short ressemblent à des serpillères à tordre...
Sûr! l'eau de ma soupe y est déjà passée, idem la bouteille d'eau d'un litre et demi . Si j'avais des toxines elles doivent être éliminées définitivement...
Sérieusement, je suis épuisé, je me demande si je ne ferai pas mieux d'arrêter, de retourner vers la allée...combien encore jusqu'au sommet? La foret m'empêche de deviner. Une voix en moi ''Si je redescends j'aurai l'air con, tout le monde le saura, je serai déshonoré pour la vie, et peut être même encore après''. Mon autre voie ''arrête! On le dira à personne' vas-y redescend.. pense à C. si tu meurs en faisant tes conneries...". Sur ces considérations (que, arrêtez de vous moquer, vous auriez eu aussi, avouez...) j'avance quand même tout en dégoulinant
...quand tout à coup, je croise deux jeunes qui redescendent. Ils ont l'air aussi pitoyables que moi. Tout rouges et trippés comme moi... pffff, les jeunes, c'est de moins en moins résistants!..
Moi haletant: Is it far?
Eux: maybe 10 minutes
Woaaah fastoche, je retrouve un ultime souffle. Et j'arrive, comme un prince de la grimpette, un chevalier de la varappe frais et dispo, sec comme un petit beurre lu sur l'esplanade du view point. ( bon là, j'exagere un peu, en réalité c'est moins une que j'arrive à quatre pattes avec mes poumons sur le bas coté... les derniers blocs rochers à escalader sont durs à avaler...)
Arrivé au sommet, la première chose que tu te dis c'est ''enfin arrivé'' et bien plus tard tu te dis que tu vas t'intéresser à la vue...
Et là, déception, on ne voie rien, la vue n'est pas dégagée et il y a de la brume.... Non, arrêtez, I'm joking... bien entendu, la vue est géniale sur la région...aucune photo ne peut rendre cette beauté. ( en plus celle que je vous envoie n'est vraiment pas terrible..). Bref, là haut, je suis super content d'y être...
Il faut redescendre now. J'ai du bol, les rochers et le sentier ne sont pas trop glissants. Mes genoux, par contde, ne sont pas à la fête.
Quoiqu'il en soit, je tiens sincèrement à remercier les arbres et quelques rochers adaptés aux paumes de mes mains qui, en m'agrippant à eux, m'ont permis de me hisser jusqu'au sommet, participant ainsi à la réussite de ma vie touristique.
Si toutefois j'avais un tout petit reproche à formuler à l'encontre de l'organisateur ( le Génie de la foret) ce serait sans doute (pour la prochaine fois, bien sur) de mettre un peu moins de moustiques. ( est ce bien utiles qu'ils s'agglutinent sur le touriste par 10aines?).Ou peut-être des moustiques plus discrets, moins enthousiastes, moins siffleurs aux oreilles, un peu moins portés sur mon sang délicat...
Petite remarque en passant : faites moi penser à faire un peu de sport en rentrant...
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